Conduite environnementale ou vivre avec les autres

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Le concept de conduite environnementale a pour base de prendre en compte l’environnement dans son ensemble. Nous entendons par environnement, non seulement l’environnement naturel mais aussi, ce qui va de soi, ceux qui le fréquentent, soit les autres… notamment les autres usagers de la route. Comment, face à ces derniers, allons-nous devoir nous comporter ? Quoi qu’il en soit la conduite environnementale ne remet pas en cause les bases fondamentales de notre comportement d’automobiliste, elle rappelle simplement l’importance de l’anticipation et du respect d’autrui. Celles-ci, face à notre nouvelle conduite sont un réel moteur pour la conduite environnementale.

La conduite environnementale

Pour illustrer cette notion de « conduite environnementale ou vivre avec les autres », nous allons observer différents comportements attendus des automobilistes face à un autre usager de la route : le cycliste. Ce dernier reste particulièrement fragile. De plus en plus de vélos circulent dans le trafic routier. Aussi doit-on être particulièrement vigilant en tant qu’automobiliste

code-route-respectEn préalable, il va de soi que les automobilistes sont normalement censés connaître et appliquer les règles du Code de la route, aussi sont t-ils sensibilisés à cette notion. Bien faire intégrer que le code de la Route n’est pas là pour embêter ni pour être contourner (comme tout bon français qui s’en croit obliger vis-à-vis des lois), au contraire une mauvaise ou non application des règles de base ne peuvent être que dangereuses et mettre en péril la vie d’autrui et de soi même. Sans pour autant être un « père la morale » et de juger, la conduite environnementale tient sur la courtoisie, la modération et la souplesse.

1- Voir ou regard mobile

Trop souvent les moniteurs d’auto-école ont affaire dans leurs cours pour les jeunes qui suivent la conduite accompagnée, à des parents expérimentés qui oublient de regarder.

On ouvre la porte en sortant de sa voiture sans tourner la tête avant : et paf un cycliste se prend la portière. On tourne à droite sans tourner la tête avant : et paf un cycliste se prend la voiture. Ces exemples sont trop connus et c’est en tout premier lieu ici qu’il faut agir. Les automobilistes doivent comprendre que c’est le regard qui compte avant tout.

Dans ce cadre les conseils à proposer sont très simples : un rappel théorique sur les règles de base, puis un travail sur les changements de direction.

2- Prévoir / Soit adapter l’allure de la voiture à son environnement

Savoir ralentir pour mieux regarder, décider et agir en conséquence. Cela s’appelle très curieusement …l’anticipation.

On arrive d’une grande artère pour tourner à droite dans une petite rue avec une vitesse excessive : et paf on se place à gauche dans le virage (force centrifuge) au risque de devoir donner un coup de volant pour se replacer et mettre le cycliste qui arrive en face ou qui continue son chemin tranquillement dans le même sens que nous, mais comme c’est étroit et qu’on va vite… Ou encore on dépasse vite un cycliste en croyant que la voiture se rétrécit au lavage : et paf pour éviter l’autre voiture qui arrive en face on accroche le cycliste.

Dans ce cadre, on l’a bien compris, il s’agit de conseils mettant en avant la dangerosité de la vitesse excessive en ville et le gabarit des véhicules. La notion de regard ne peut être efficace que si elle reste applicable.

3- Décider / Souvent parce qu’aucune analyse de la situation n’a pas été faite sérieusement avant l’action

Les décisions prises sont erronées. Soit il y a de l’hésitation, soit on y va franco sans réellement savoir si l’on peut, et ce aux risques et périls des autres et de nous-mêmes.

On arrive à un sens giratoire, il y a plus ou moins du monde, on décide d’entrer puis bien entendu de sortir : et paf notre cycliste qui se fracasse sur la voiture… eh oui y’avait une bande cyclable que l’on n’a pas daigner prendre en compte.

Ici, le conseil proposé est une insistance sur les ronds points, notion théorique à revoir car beaucoup ne savent pas ou plus. Tout est dans l’analyse de la situation avant de décider et d’agir. Encore une fois le regard s’avère primordial

4- Agir en connaissance parachève l’action

Ici doit être mis en évidence le passage à l’acte ou pas et comment l’appliquer en sachant renoncer.

On arrive à une intersection, on regarde, on prévoit, on décide d’y aller car on pense que le cycliste ne passera pas…. On pense mal, le cycliste passe… et pourtant on y va quand même. L’acte n’est pas sans conséquence et contredit le bon sens.

Ici les conseils doivent se baser sur les intersections, celles-ci sont ce qu’il y a de plus dangereux (les sens giratoires sont des intersections) avec les dépassements. Un rappel théorique des règles de priorité et la mise en application sur le terrain afin que l’action soit jointe à l’analyse de la situation.

La conduite environnementale, par l’anticipation qu’elle impose prend en compte la notion de sécurité routière sur laquelle nous ne pouvons faire l’impasse.

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