Le bois est une énergie renouvelable et donc écologique : contrairement aux énergies fossiles qui exigent des milliers d’années avant de se renouveler, le bois peut se reconstituer en une vingtaine d’années. C’est donc une source d’énergie émettant du CO2, mais le captant assez rapidement (20 ans !) grâce au CO2 absorbé par la croissance des arbres.
Les trois systèmes du chauffage au bois
Table des matières pour faciliter votre navigation
Les cheminées à foyer fermé et les inserts
Nous ne parlons pas ici de cheminée à foyer ouvert, dont le rendement n’est pas très bon et n’a pas pour but le chauffage, mais des qualités esthétiques et de confort.
L’air réchauffé dans la cheminée est rejeté par des bouches d’air dans la pièce ou se trouve la cheminée ou dans d’autres pièces si l’habitation est équipe d’un système de canalisation et de ventilation permettant de transporter les flux d’air chaud.
Le rendement de ce type de cheminée est de 50 à 70% de l’énergie qui est diffusée sous forme de chaleur.
Ce système présente les inconvénients:
- de chargement : il convient de charger régulièrement la cheminée en bois afin que la chaleur perdure ; ceci peut être contraignant.
- de régulation : il est plus difficile d’obtenir une température fixée et constante et le système de chauffage ne peut être programmé à l’avance ou déclenché à distance.
Les poêles à bois
Ils peuvent être considérés comme moins esthétique car le feu ne s’y voit pas de la même façon, mais ils possèdent de nombreux avantages dont celui d’être très simple à installer dans une pièce car il suffit juste d’un simple raccordement à un conduit d’évacuation des fumées. Le rendement d’un poêle à bois est de 60 à 80 % de l’énergie qui est diffusée sous forme de chaleur. Le poêle n’offre pas la même puissance de chauffe qu’une cheminée.
Outre le chauffage, il permet de chauffer l’eau, mais également, pour certains modèles, de cuisiner dessus.
Les chaudières à bois
La chaudière à bois est raccordée à un système de chauffage central, tout comme le chauffage au fioul ou au gaz par exemple.
La chaudière brûle des bûches ou des granulés de bois qui chauffe un liquide qui se propage dans les canalisations réparties dans l’habitation et diffuse progressivement la chaleur. La chaudière à granulé, bien que plus cher à l’utilisation (+50%), possède les gros avantages de ne pas devoir recharger la chaudière quotidiennement, mais des systèmes de vis sans fin ou par gravitation assure une alimentation automatique de la chaudière à partir d’un réservoir à granulés. Ce système évite la corvée de l’alimentation manuelle des bûches à raison de 2 à 3 fois par jour.
Il convient de noter que ce système automatique consomme de l’électricité et n’est donc pas complètement autonome d’une énergie non renouvelable.
Le silo à granulés peut être localisé dans la cave ou être enterré dans un jardin. Le coût du réservoir peut varier entre 3000 et 5000 euros pour une contenance de 300 à 600 litres. Il ne faut donc pas négliger son coût dans l’achat de ce type de matériel. L’entretien consiste à ôter les cendres régulièrement et une maintenance annuelle réalisée par un chauffagiste professionnel.
Outre les granulés, la chaudière peut être alimentée par des pellets, du bois déchiqueté ou de la paille.
Le principal inconvénient d’une chaudière à bois est leur prix d’achat très élevé (deux fois plus qu’une chaudière au fioul) entre 3000 et 12000 euros mais qui est compensé par le crédit d’impôt ou certaines aides. En effet, le chauffage au bois bénéficie, comme toutes les autres énergies renouvelables d’un crédit d’impôt.
Comment choisir son bois ?
Dans tous les cas, ces systèmes restent moins chers que le gaz ou le fioul.
Le bois est la première énergie renouvelable en France. Écologique, son utilisation permet la limitation des émissions de gaz à effet de serre (1.000 tonnes de bois consommées = 250 tonnes de fioul économisées), mais il offre aussi au pays une indépendance énergétique accrue (contexte de croissance de la forêt française). Il existe aujourd’hui différentes formes de combustible bois : la plaquette forestière (pour les chaufferies), la bûche (foyers, inserts et poêles), les granulés bois (poêles, chaudières, etc.) et les briquettes ou bûchettes reconstituées.
Le coût du combustible en granulés est d’environ 200 euros la tonne hors taxes, permettant de produite 5000 KwH, à comparer au coût des bûches aux alentours de 40 à 55 euros pour une stère, soit 90 à 170 euros la tonne.
En prenant en compte le rendement des appareils de chauffage au bois, 75% en moyenne, le Kwh de chauffage au bois revient de 2,4 à 4 centimes.
Il est conseillé d’utiliser du bois sec, il convient donc de le stocker à l’abri de l’humidité et bien aéré afin d’optimiser sa combustion. Un bois mouillé offre deux fois moins de performance thermique et peu encrasser votre conduit.
Outre la vente par des professionnels, vous pouvez acheter votre bois dans des ventes aux enchères organisées par des communes souhaitant se débarrasser de leur bois.
Méfiez-vous des bois de récupération qui peuvent dégager des substances nocives s’ils ne sont pas suffisamment séchés, et donc trop vert, ou s’il s’agit de matériau de bricolage traité (vernis, peinture…)
Comment choisir son système de chauffage au bois ?
Les cheminées principalement, mais également les poêles apportent le plaisir esthétique et sensuel du feu.
Le critère de choix de ces appareils doit être le rendement qui plus il est élevé plus il transformera l’énergie contenu dans le bois en chaleur, et sera donc économique et écologique.
Les chaudières modernes au bois offrent de très bons rendements énergétiques. Ce type de chauffage est particulièrement intéressant lorsque vous habitez près d’une région forestière ce qui permet d’acheter le bois sans payer le coût de transport.
Préférez des inserts à des cheminées traditionnelles ouvertes, car vous gagnerez en performance énergétique. Privilégiez les installations bénéficiant du label « Flamme verte » qui garantit un rendement énergétique accru d’environ 60 %, donc une économie sur le volume de votre bois. Les appareils haut de gamme sont à privilégier car elles dégagent une économie significativement supérieure aux modèles de basse gamme.
Couplé au système turbo bois, qui associe la combustion inversée et le tirage forcé, le chauffage au bois devient particulièrement performant et économique (avec un rendement utile allant jusqu’à 83 % contre 55 % pour un système classique) . Par contre le bois est adapté à un fonctionnement continu et non à un usage intermittent. Le chargement et les manipulations multiples du bois dans la cheminée est assez contraignant.
Pour éviter cela, équipez vous d’une chaudière à autochargement qui permet de fonctionner de manière autonome pendant plusieurs jours. Un conseil : utilisez un calfeutrage thermorésistant pour éviter les fuites d’air entre votre cheminée et le mur. Pour une habitation moyenne, 25 stères de bois sont nécessaires pour toute la saison. Le type de bois et le temps de séchage est important pour le pouvoir calorifique : le chêne et le charme séché au moins pendant 2 ans est l’optimum. Les briquettes de bois possède un grand pouvoir calorifique.
Pourquoi choisir le bois ?
C’est le chauffage le moins cher. Le prix du bois dépend surtout du coût du transport et donc de votre proximité d’une zone forestière. Cette énergie n’a aucune incidence sur l’effet de serre et c’est une énergie renouvelable car le CO2 évacué lors de la combustion est recapturé lors de la pousse d’un nouvel arbre. L’installation d’un système de chauffage au bois est amorti en environ 3 ans.
Un crédit d’impôt est accordé et vient réduire significativement la facture de la cheminée. Pour un investissement y compris aide (matériel et pose) de 4000 euros, vous économisez 0,08 euros du KWh, soit une économie de 1350 euros (pour un amortissement du chauffage sur 15 ans).
Du point de vue écologique, le bois a un bilan CO2 très favorable car la forêt absorbe le CO2 rejeté lors de la combustion. Par ailleurs, les rejets soufrés sont 50 fois moins importants que le chauffage au fioul.
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