L’énergie biomasse

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paille-constructionLa biomasse (bois énergie, paille, végétaux, biogaz, agrocarburants, etc.) est une énergie stockable.

Le bois énergie

Le bois énergie est l’énergie de chauffage la moins chère du marché actuellement. Il est au centre de nos préoccupations environnementales car il ne dégage pas plus de CO2 dans l’atmosphère qu’il n’en stocke.

Le bois constitue une source d’énergie renouvelable particulièrement utile pour réduire le recours aux combustibles fossiles et diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Cette filière sera fortement contributrice à l’objectif du Grenelle Environnement de porter à 23% la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale en 2020.

Il existe plusieurs types de chaudières et de poêles à bois. Les équipements à granulés ou à plaquettes (bois déchiqueté) sont désormais autonomes (vis sans fin, programmation, etc.). Nous préconisons ce type de chauffage écologique qui valorise la sciure et les copeaux issus de l’exploitation du bois (débouché noble pour des « déchets ») et qui repose sur une énergie renouvelable abondante : l’énergie solaire (par photosynthèse). Les poêles à granulés de bois (cf. photo ci-dessous) ont de très bons rendements.

Actuellement en Europe, le bois est une énergie de chauffage moins chère que le gaz, le charbon, l’électricité et le fioul.

La solution du chauffage au bois présente divers atouts que ce soit environnemental, économique, social ou fiscal.

1- Le bénéfice en CO2

La biomasse est une source d’énergie neutre du point de vue du COcar sa combustion s’inscrit dans le cycle naturel du carbone. Le CO2, emmagasiné par l’arbre durant sa croissance par le processus de photosynthèse, est normalement naturellement rendu à l’atmosphère lorsque le bois est laissé en décomposition dans la nature. Il est donc préférable d’utiliser le potentiel de chauffage du bois avant qu’il ne soit inutilisable puisque, quel que soit son devenir, il émettra du CO2.

2- Entretien des forêts

La consommation de bois pour le chauffage, comme pour la construction par exemple, permet d’assurer un entretien des surfaces forestières grâce à un renouvellement régulier.

3- Indépendance énergétique

La consommation de bois à des fins énergétiques fait appel à des ressources locales. Ceci implique indirectement plusieurs atouts pour le chauffage au bois :

  • Faible impact environnemental de la mise à disposition du combustible.
  • Valorisation des emplois locaux.
  • Disponibilité de la ressource et sécurité d’approvisionnement.

4- Coût énergétique

Contrairement aux énergies fossiles, le prix du combustible bois ne subit pas autant de fluctuations importantes, ce qui permet de garantir à ses utilisateurs une économie importante qui se prolonge dans le temps.

Aujourd’hui, le prix du bois rapporté au kWh PCI est de 3,2 centimes d’Euros. Il est de 6,97 centimes pour le fioul domestique et de 5,57 centimes pour le gaz.

5- Emplois

D’après l’ADEME, la filière industrielle du chauffage au bois emploi 12 000 personnes en France. Le chiffre des emplois atteint 20 000 si on comptabilise la filière d’installation. En considérant en plus l’amont de la filière (exploitation forestière), on arrive à 60 000 emplois.

L’ADEME estime que 1 000 tonnes de bois consommées correspondent à 1 emploi à temps plein, soit 3 à 4 fois plus que dans les filières fossiles.

La paille

Peu utilisée en France comme combustible (beaucoup plus en Scandinavie, Autriche, etc.), la paille a un bel avenir devant elle, au lieu d’être inutilement et scandaleusement brûlée dans certains champs.

Le biogaz

A ne pas confondre avec les gaz récupérés tous azimuts dans certaines décharges et dont la composition est difficilement identifiable. Le méthane (CH4) obtenu à partir de la fermentation contrôlée des déchets organiques ou de stations d’épuration (impossible pour les assainissements autonomes), permet de valoriser écologiquement une partie des déchets des ménages (à la différence des incinérateurs qui émettent des dioxines et des gaz acides). La voie de la méthanisation des déchets urbains pourrait permettre aux villes qui veulent réellement s’engager dans une politique de développement soutenable, de convertir leur parc de véhicules (bus, voitures de service, etc.) au gaz naturel et d’avoir leur propre production de carburant.

Les agro-carburants

Les agrocarburants issus du colza, du tournesol, du blé ou de la betterave… peuvent être utilisés purs. Ils sont une alternative sérieuse et durable aux carburants fossiles qui sont la première source mondiale de gaz à effet de serre (GES) et donc à l’origine du réchauffement climatique. Cependant, il ne faudrait pas que la culture intensive des végétaux produisant ces agrocarburants se fasse au détriment de la filière alimentaire et soit à l’origine d’autres pollutions (de l’eau, des sols, etc.). La logique voudrait que les engins agricoles nécessaires à la culture des champs soient les premiers à consommer ces agrocarburants et que les traitements chimiques (issus de la pétrochimie) soient proscrits de cette agriculture afin que la filière ne dépende plus de cette énergie fossile qu’est le pétrole.

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