Une peinture transformant une surface en panneau solaire

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Ted Sargent, chercheur à l’Université de Toronto, travaille à l’élaboration d’une peinture qui permettrait de transformer n’importe quelle surface en panneau photovoltaïque grâce à des nanoparticules intégrées dans une solution.

Ted Sargent, un jeune chercheur de l’Université de Toronto, a réussi un exploit : combiner souplesse et efficacité. Le matériau plastique est un alliage entre un polymère organique et des « boîtes quantiques » de plusieurs tailles (lire « En savoir plus » ci-contre). Ces nanoparticules rendent le support très flexible, et on peut même l’appliquer sur une couche de peinture. « Quelle que soit la façon dont on l’applique, explique Ted Sargent, on obtient après séchage une belle couche fine et uniforme ».

Mais la véritable révolution de ce matériau, c’est qu’il est beaucoup plus efficace. En effet, il ne se contente pas d’absorber la lumière visible, mais peut aussi exploiter la lumière infrarouge. C’est la taille des boîtes quantiques qui détermine la longueur d’onde à laquelle le dispositif sera sensible. En récupérant la lumière infrarouge, le rendement augmentera de 30% par rapport aux cellules photovoltaïques en plastique habituelles. Et ce, même par temps couvert (la lumière infrarouge passe à travers les nuages).

Enfin, avec la peinture solaire, plus besoin de silicium ! Un point très intéressant quand on sait que le silicium est extrêmement onéreux et requiert également une dépense énergétique importante pour sa fabrication.

L’application de ces technologies ne se limite pas qu’à la peinture. On pourrait la retrouver partout, dans le papier peint, les meubles, appareils électroniques, téléphones portables, voitures etc.

Pourquoi pas un T-shirt solaire, des rideaux, ou des bâches en plastique que l’on pourrait dérouler pour une production d’appoint au camping par exemple ? Selon le chercheur, une voiture hydrogène peinte avec ce film polymère pourrait convertir assez d’énergie pour se recharger elle-même.

Le chercheur reconnaît que sa durée de vie est beaucoup plus courte que celle d’un panneau solaire « en dur » (3 à 5 ans, contre 25 ans).

Source : http://www.linternaute.com/science/technologie/deja-demain/06/peinture-solaire/peinture-solaire.shtml

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