Cosmétiques écolo et labels

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Vous avez déjà entendu parler du projet de label cosmétique bio européen qui a pour objectif d’unir l’ensemble des professionnels européens du secteur autour d’un label unique. L’objectif étant de donner plus de visibilité au consommateur qui se perd dans la multitude de labels cosmétiques bio qui existent à ce jour sur le marché : BDIH, Cosmébio, Nature&Progrès, AIAB, ECOCERT…

Certains de ces labels sont jugés par les fabricants de la première heure trop laxiste ce qui aurait permis à certains acteurs de rentrer sur le marché plus pour des motivations lucratives que dans une démarche militante. Il est vrai que certains produits et certains reportages sur le sujet sèment le trouble et que l’entrée sur le marché d’acteurs tel que L’Oréal ou Yves Rocher (pour ne citer qu’eux) impose une certaine prudence.

Les labels des cosmétiques

cosmetiques-biologiquesLe bio ne peut se résumer au simple cadre que propose les labels biologiques. Les labels de cosmétiques ont été édités par des marques qui quoi qu’on en pense ont une certaine éthique ( je n’ai pas dit une éthique certaine). Le cadre des labels était souple mais utilisé majoritairement par des marques impliquées dans le développement du biologique.

Ces marques ont permis de forger une réelle confiance du consommateur dans les produits labellisés cosmétiques bio. Leurs produits sont de bonnes qualités, ils tendent à ne pas sur-emballer et à économiser toutes leur consommation d’énergie ainsi qu’à favoriser les filières courtes et respectueuses des hommes et de la nature ( dans l’idéal). Bref à faire de l’éco-conception

Mais depuis ce temps des laboratoires qui ne fabriquaient que du naturel ou du bio, de nouveaux acteurs sont arrivées. Et se soucie moins de la consommation de leurs usines, de la provenance de leurs matières premières, de la qualité des ingrédients de leurs produits … Eux, ils respectent un cahier des charges et font du bio ; tandis que d’autres font le bio et en respectent les charges.

Et c’est là qu’est le problème. Le consommateur ne peut pas faire la différence, mettant sur un pied d’égalité son jugement envers les marques labellisées bio

Voici quelques informations et conseils concernant les cosmétiques bio. Ces avis sont tirés de l’expérience des membres de la communauté Planète Attitude.

Les labels pour la cosmétique bio sous la loupelabels-cosmetiques

Voici une distinction des cahiers des charges européens concernant les cosmétiques bios :

Nature et Progrès : association de consommateurs et de professionnels

  • 100 % de bio parmi les ingrédients végétaux
  • certification : produit et marque : 70 % de la gamme doit être bio au démarrage
  • contrôle : indépendant + enquête de l’association
  • transparence du cahier des charges
  • démarche solidaire

BDIH : Association de professionnels

  • pas de minimum requis dans le % de bio parmi les ingrédients végétaux
  • certification : produit et marque : 60 % de la gamme doit être bio au démarrage
  • contrôle indépendant
  • pas de transparence du cahier des charges
  • pas de démarche solidaire

Cosmebio : Association de professionnels

  • de 50 à 95 % de bio parmi les ingrédients végétaux
  • certification du produit
  • contrôle indépendant
  • pas de transparence du cahier des charges (payant)
  • pas de démarche solidaire

Ecocert : SARL de contrôle

  • de 50 à 95 % de bio parmi les IV
  • certification du produit
  • contrôle non indépendant
  • pas de transparence du cahier des charges (payant)
  • pas de démarche solidaire

NaTrue : association de professionnels

  • de 0 à 95 % de bio parmi les IV
  • contrôle indépendant
  • transparence du cahier des charges
  • pas de démarche solidaire

Ce  label prévoit 3 niveaux de produits cosmétiques :

  • Une étoile – Les cosmétiques naturels dont les ingrédients naturels ne sont pas obligatoirement bio. Une proportion minimale d’ingrédients naturel est obligatoire : par ex. 90% pour les huiles et Produits de soins sans eau.
  • Deux étoiles – Les cosmétiques naturels en partie bio (c’est un peu lourd comme nom mais c’est celui qui est donné sur le site…) : les substances naturelles d’origine végétale ou animale contenues dans le produit doivent provenir au moins à 70% de cultures biologiques contrôlées et/ou d’une cueillette sauvage contrôlée.
  • Trois étoiles – Les biocosmétiques : les substances naturelles d’origine végétale ou animale contenues dans le produit doivent provenir au moins à 95% de cultures biologiques contrôlées et/ou d’une cueillette sauvage contrôlée.

Cosmos standards : regroupement d’associations et d’organismes certificateurs

  • 95 % de bio parmi les IV
  • certification du produit
  • contrôle indépendant
  • transparence du cahier des charges
  • pas de démarche solidaire

Les points communs des cahiers des charges sont l’exclusion des paraffines, silicones, parfums ou odorants de synthèse, des composants irradiés, des OGM, matières premières d’origine animale (vertébrés), matières premières éthoxiylées. Seuls les conservateurs alimentaires sont autorisés mais en quantité limitée.

Le Groupe de travail pour l’Harmonisation européenne des Cahiers des charges Cosmétiques réunit sept organismes européens (BDIH pour l’Allemagne, Bioforum pour la Belgique, AIAB et ICEA pour l’Italie, l’association Soil d’Angleterre, Ecocert et Cosmébio pour la France). Après six ans de travail commun, ces représentants d’associations de fabricants et de consommateurs ont ouvert à la consultation publique leur cahier des charges COSMOS (Cosmetics Organics Standard) jusqu’en janvier 09. Vous pouvez consulter le document sur www.cosmos-standard.org

Les deux objectifs essentiels du référentiel COSMOS

Mettre en place des critères de certification exigeants et harmonisés Le cahier des charges prévoit la création en avril 2009 d’un écolabel européen de référence pour les cosmétiques naturels et biologiques.

Pour être certifiés, les produits devront respecter certaines règles :

  • les produits dits « naturels » ne devront pas comporter plus de 5% de conservateurs, mais n’auront pas besoin d’être issus d’une production biologique contrôlée.
  • les produits dits « bio » devront en revanche être fabriqués avec des ingrédients provenant à 95% de cultures biologiques. Dans un souci de protection de l’environnement, COSMOS prévoit également d’adopter et de développer la « chimie verte » dans la fabrication des cosmétiques, au détriment de la pétrochimie.

Dans la communication de COSMOS, la création d’un label de référence doit permettre plus de transparence et faciliter l’information du client qui souhaite acheter des cosmétiques bio. Il s’agit de mieux informer les consommateurs sur l’origine biologique des cosmétiques

A quelques semaines d’intervalle, nous assistons à l’émergence de 2 labels qui se veulent être “le label de référence européen pour la cosmétique bio”. Ces deux labels ont des objectifs très proches :

  • aider les consommateurs qui sont confronté à la multiplication de labels dont ils ont du mal à percevoir les différences
  • favoriser le développement des produits de beauté bio

L’approche choisie et les critères de certification sont très proches (à analyser de plus prêt tout de même). On retrouve également différentes typologies de produits : naturels, un peu bio (pour Natrue) et les produits pouvant utiliser l’appellation bio.

Un différence important à souligner : COSMOS est issu des organismes indépendants alors que Natrue est lui issu d’un groupe d’intérêt d’industriels.

On peut constater que l’objectif affiché de transparence semble déjà loin avec l’émergence de 2 labels « concurrents »…

Une situation qui soulève des interrogations

Quels sont les enjeux industriels que nous ne percevons pas en tant que consommateurs de produits de beauté bio ? A qui faire confiance, pourquoi les industriels participants, tous pionniers dans les produits cosmétiques bio, se sont crus obligé de créer un label concurrent à celui des organismes (auquel ils sont affiliés) ?

Est-ce un problème de rapidité dans la convergence de Cosmos (6 ans pour un premier draft) qui a poussé des industriels à construire une proposition alternative plus rapidement ?

On peut seulement constater que Natrue est en avance sur COSMOS puisque les certifications ont déjà commencé. Il y aura certainement une prime au premier entrant qui pourrait conduire à penser que les industriels ont voulu prendre Cosmos de vitesse pour se protéger.

Les marques de produits biologiques

Le conseil en cosmétique de manière générale concernant les marques vont vers : Weleda, Caudalie ou Melvita, Dr Hauschka.

Il vaut mieux éviter Ecover dont les produits possèdent un parfum désagréable.

Il convient de faire attention aux produits de Body Shop dont la communication écolo masque des produits non bio et une éventuelle suspicion de tests sur des animaux.

Nuxe est également à éviter car ne proposant pas de produits bio et dont les cosmétiques ont été retirés de la liste OneVoice concernant l’absence de tests sur les animaux.

Pour le maquillage, le top est la marque Couleur Caramel dont la gamme a l’avantage d’être très étendue. Toutefois, évitez le fond de teint de cette marque si vous avez la peau sèche car elle s’étale mal et la peau peut tirer.

La gamme de produits cosmétiques bio s’étend aux hommes. Le conseil : Logona pour hommes. Le gel nettoyant visage pour homme Argan for men chez Bioscience Institut à l’huile d’Argan bio et respectant la charte Cosmebio est plutôt agréable et efficace.

Pour les hommes qui se rasent en employant le blaireau, le savon d’Alep au laurier est ce qu’il y a de mieux pour garantir une peau douce, sans irritation et en plus c’est économique.

En matière de produits naturels, l’huile d’olive alimentaire pure remplace très bien les crèmes, le bicarbonate pour se laver des dents, les huiles essentiels (arbre à thé) pour les petits incidents de peau, l’argile pour le corps et les cheveux, l’huile d’Argan pour le corps, le visage et les cheveux (en application la veille du shampoing, les cheveux sont beaucoup moins cassants au démêlage et sont plus brillants), l’huile de noyau d’abricot sur le visage le matin car elle est très peu grasse, toujours de l’huile pour le démaquillage …

 

Reste à savoir si la volonté de créer un label unique ne va pas conduire à un nivellement par le bas… A nous, consommateurs, blogger, militants de veiller à ce que cela ne se produise pas et que les produits de beauté bio ne soient pas dénaturés.

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