Les jachères fleuries

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bleuet-comestiblePlutôt que de laisser des cultures en friche, inexploitées et dénudées, un peu partout en France,  des agriculteurs préfèrent semer leur jachères de graines de fleurs. Ces semences regroupées sous les noms de « jachères paysagères » ou « faune sauvage », incluent différentes variétés de fleurs sauvages. A ne pas cueillir ni récolter. Outre leur intérêt esthétique, ces jachères fleuries grouillent de vie. Seule contrainte : l’agriculteur doit obtenir l’autorisation de la préfecture avant de semer des fleurs dans son champ ! La peur des OGM sans doute ?

L’historique du projet jachère fleurie

La jachère fleurie est utilisée dès 1997 à titre expérimental dans le département de l’Oise, sur la commune de Choisy le Victoire, à l’initiative de la Chambre Régionale d’Agriculture de Picardie. Les agriculteurs qui ont semé des jachères fleuries, passés les premiers tâtonnements agricoles, sont très satisfaits du résultat obtenu et récoltent les compliments des villageois et des promeneurs.

En 1999, dans le cadre de la réglementation sur les jachères environnement faune sauvage, une convention a été signée entre la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt et la Fédération Départementale des Chasseurs de Loir et Cher pour utiliser la jachère fleurie à titre expérimental en s’appuyant sur les circulaires :

  • DEPSE/SDSA/C94/n°7002 du 13 janvier 1994,
  • DPE/SPM/C94/n°4001 du 13 janvier 1994.

Suite à de nombreuses demandes, les jachères fleuries sont étendues à l’ensemble du département en 2003 et bientôt généralisées aux autres (Lyon, Bretagne, Pyrénées, Saône et Loire…) Les insectes et les oiseaux viennent s’y réfugier. Les abeilles en font un garde-manger privilégié. Ces parcelles limiteraient même le ruissellement des eaux, assimilant au passage quelques résidus de nitrates. Randonneurs-photographes, militants environnement, exploitants agricoles, tous conviennent de l’utilité de ces zones non cultivées.

Plantes semées dans la jachère

Différentes plantes, seules ou en mélange, ont été testées avec succès :

  • lupins,
  • pois de senteur,
  • centaurées,
  • gypsophile,
  • cosmos,
  • lin rouge,
  • zinnia,
  • centaurée,
  • soucis,
  • eschscholtzia.

Les graines de ces fleurs sont facilement disponibles aujourd’hui.

Des corridors écologiques

De préférence le long des voies de communication : Nationales, Départementales, environs proches des ronds-points routiers, abords des lignes TGV, mais aussi sur les hauteurs du relief afin d’être vues par un maximum de personnes et embellir l’environnement.

Impact sur la biodiversité

Une étude comparative des disponibilités en insectes est en cours de réalisation avec l’université d’Orléans. Outre leur intérêt esthétique, ces jachères fleuries grouillent de vie. Les insectes et les oiseaux viennent s’y réfugier. Les abeilles en font un garde-manger privilégié. Ces parcelles limiteraient même le ruissellement des eaux, assimilant au passage quelques résidus de nitrates.

Intérêts de la jachère fleurie

  • embellissement des paysages,
  • amélioration de la pollinisation des fleurs par la recrudescence d’insectes,
  • amélioration du rendement des abeilles et de la diversité des miels toutes fleurs obtenus,
  • limitation des surfaces broyées aux périodes critiques de la reproduction de la faune sauvage,
  • apport de nourriture à la faune sauvage,
  • amélioration de la communication entre les chasseurs, les agriculteurs et le grand public. Randonneurs-photographes, conducteurs, militants environnement, exploitants agricoles, tous conviennent de l’utilité de ces zones non cultivées.
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