Bien laver les couches lavables
La plus souvent rencontrée consiste à stocker les couches dans un seau hermétique, soit en les faisant tremper dans de l’eau dans laquelle on a ajouté quelques gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé, soit à sec. Les personnes pratiquant ainsi font ensuite une lessive de couches uniquement tous les deux jours.
J’ai tenté cette méthode, mais j’ai été absolument rebutée par l’odeur s’échappant de seau à chaque ouverture… Quant à aller « pêcher » les couches qui marinent depuis 2 jours dans l’eau, je vous laisse imaginer… Pour ma part, au fur et à mesure de la journée, je mets les couches usagées directement dans la machine à laver et je fais tourner une lessive « mixte » (c’est-à-dire couches + vêtements) pendant la nuit. J’utilise un programme à 40°C et tout ressort propre.
Je n’ai jamais eu à déplorer aucune mauvaise odeur sur notre linge et les couches sont impeccables.
En pratiquant de la sorte, le lavage des couches n’est plus une corvée, aussitôt enlevée, on la place dans la machine et on « l’oublie » jusqu’au lendemain quand il faudra la faire sécher.
Le lavage serait-il anti-écologique ?
Tout dépend de ce qu’on utilise pour laver les couches !
Si on utilise une lessive « classique », le bénéfice écologique est moins intéressant, mais reste quand même beaucoup plus acceptable que si on utilise des couches jetables. Il suffit de faire quelques recherches sur Internet pour s’en rendre compte (voir par exemple ce document http://www.bambin-nature.com/Couches-jetables-vs-couches.html).
Cependant, notamment au niveau de la tolérance cutanée, il vaut mieux utiliser des alternatives de lavage « verte ».
Il y a tout d’abord les lessives vertes, biodégradables, respectueuses de la nature et en principe douces pour la peau, même si le risque d’allergie reste possible.
On peut également utiliser les noix de lavage, produit 100 % naturel mais qui pose d’autres soucis écologiques, puisque la plantation massive de Sapindus Mukorossis entraîne une déforestation massive des forêts de l’Inde et du Népal. Autre point négatif de ces noix, elles ont tendance à « griser » le linge quand on n’a pas la possibilité de le faire sécher au soleil.
Il est possible de les laver avec du savon de Marseille, en veillant à ce qu’il ne contienne pas de glycérine (qui imperméabiliserait la couche), il suffit d’acheter le savon de Marseille, de le râper et d’en mettre une poignée dans le tambour de la machine avant de la mettre en route. Une nouvelle solution consiste à utiliser les boules de lavages « magiques » qui renferment des céramiques qui nettoieraient le linge. Il est difficile de se faire une opinion à ce sujet, il y a tellement d’avis divergents… à chacun de faire son expérience.
En termes d’eau et d’énergie utilisée pour le lavage, c’est une fois de plus beaucoup plus écologique de laver ses couches que de les jeter, voici un petit tableau permettant de mieux se rendre compte :
Couche jetable | Couche lavable |
5000 couches de 0 à 2 ans | 30-40 couches |
Composants chimiques dont certains dangereux (comme le prouvent les études de Greenpeace) | Aucun produit chimique |
Non respirant (comme le démontre certaines études sur la baisse de fertilité masculine, qui peut être due à une température trop élevée dans la couche) | Environ 1°C de moins que dans une couche jetable, tissu respirant (même l’imperméable) |
Plastique et cellulose | Fibres textiles |
1 tonne de déchet, dégradable entre 200 et 500 ans | 150 kg de déchets, dont la plus grande partie se dégrade en quelques mois 650 kg de matière première pétrole et cellulose) 190 kg de matière première (textiles et lessive) |
120 mètres cubes d’eau pour la fabrication | 85 mètres cube d’eau pour le lavage |
1500 euros de 0 à 2 ans | 500 à 900 euros et peuvent être réutilisées pour d’autres enfants ou revendues |
Source : Ptit Dessous.
Reste qu’il vaut bien entendu privilégier le séchage à l’air libre et garder l’utilisation du sèche-linge exceptionnelle.
Sabyne, www.fildocean.fr
Les commentaires sont fermés.