Il n’y a pas de doute : élever des poules ce n’est pas compliqué et cela vous apportera beaucoup de joies. Certaines poules sont tranquilles et d’autres sont bavardes, elles ont chacune leur personnalité.
Comme elles vous associeront probablement à la nourriture, elles viendront en sprintant à travers l’enclos , un spectacle amusant à observer dès qu’elles vous entendront arriver.
Assurez-vous de toujours faire attention à votre cheptel et restez à l’affût de tout changement de comportement.
Car pour que ce plaisir ne soit pas vite perturbé par des soucis de santé chez vos poules, vous pouvez prévenir certains problèmes. Évidemment si vos poules tombent malades il est nécessaire d’appeler un vétérinaire. Cet article n’a pour objectif que d’adopter certaines précautions afin d’éviter les risques de contamination, de transmission ou de propagation des maladies les plus courantes.
Les différents types de maladies chez les poules
Table des matières pour faciliter votre navigation
Il existe quatre principaux types de maladies affectant les volailles : les maladies métaboliques et nutritionnelles, les maladies infectieuses, les maladies parasitaires et les maladies comportementales.
Maladies métaboliques et nutritionnelles
Il s’agit de conditions causées par une perturbation des fonctions métaboliques normales, soit par un défaut génétique, soit par une alimentation inadéquate ou inappropriée, soit par une mauvaise utilisation des nutriments.
Les maladies infectieuses
Une maladie infectieuse est toute maladie causée par l’invasion d’un hôte par un agent pathogène qui se développe et se multiplie ensuite dans l’organisme.
Les maladies infectieuses sont souvent contagieuses, ce qui signifie qu’elles peuvent se transmettre directement ou indirectement d’un être vivant à un autre.
Elles comprennent notamment la grippe aviaire, la maladie de Marek, la maladie de Newcastle et encore la salmonellose.
Les maladies parasitaires
Les maladies parasitaires sont des infections ou des infestations par des organismes parasites. Elles sont souvent contractées par contact avec un vecteur intermédiaire, mais peuvent survenir à la suite d’une exposition directe.
Un parasite est un organisme qui vit dans ou sur un autre organisme et qui s’en nourrit. Un parasite ne peut pas vivre de façon indépendante. Ils peuvent être interne ou externe.
Il s’agit notamment de la coccidiose, des poux et des acariens, des vers parasites, de la toxoplasmose.
Les maladies du comportement
Des comportements anormaux peuvent entraîner des blessures ou une mauvaise santé de l’oiseau au comportement anormal et/ou de ses compagnons. Ces comportements comprennent le cannibalisme (ou le picage agressif).
Une poule en bonne santé
La surpopulation, un régime alimentaire carencé, l’humidité et le manque d’hygiène dans le poulailler peuvent être des facteurs propices aux maladies.
Une alimentation équilibrée
Une poule bien nourrie aura de meilleures défenses immunitaires. En plus des restes de cuisine, n’oubliez pas de fournir d’un mélange de céréales (maïs et blé) à vos poules. Une poignée par jour et par poule de graines pondeuses devrait suffire. A cela les poules ont besoin aussi de minéraux :
- du calcium que l’on retrouve dans les coquilles d’huitres, qui sera nécessaire à la calcification de la coquille des œufs
- du phosphore (fromage)
- du potassium ( dans leur bac de cendres)
- du sable ou du grit pour aider à la digestion
Chaque jour, elle ajouteront d’elles-mêmes à ce menu des herbes du jardin, des pissenlits, des insectes et des vers qu’elle trouveront sur leur parcours enherbé.
Une poule dans un environnement propre et sécurisé
Protéger vos poules des prédateurs
Les poules, une fois la tombée de la nuit, se dirigent d’elles-mêmes vers leur poulailler. N’oubliez pas d’aller fermer l’enclos car de nos jours les renards vivent même en ville. Les martres et les fouines, animaux nocturnes, visitent également les poulaillers souvent pour chaparder des œufs mais elles s’attaquent aussi aux volailles. Une porte fermée protègera vos poules également des courants d’air et les poules sont très sensibles.
Tenir éloignés les rongeurs
Les rats sont attirés par les restes de cuisine mais aussi par les graines. Ne donnez pas à vos poules plus qu’elles ne peuvent manger en une demi-heure. Pour les graines, certains dispositifs à pédale, permettent aux poules de servir à la demande mais ne sont pas actionnés par les rongeurs ou les oiseaux du ciel.
Ajoutez à cela une hygiène du poulailler et les rongeurs iront voir ailleurs des lieux plus intéressants. Les rongeurs causent rarement directement du mal aux volailles (hormis aux œufs et aux poussins) mais ils sont vecteurs de maladies.
Éliminer les fientes du poulailler et l’abreuvoir propre
Un grand nombre de parasites se développent dans les fientes. Un nettoyage régulier du poulailler protégera vos poules de bien des tracas.
Si votre poulailler n’est pas couvert, il y a de grandes chances que les oiseaux viennent non seulement chiper des graines mais également boire dans l’eau de vos poules. Désinfectez-le lorsque vous changez l’eau.
Arrivée de nouvelles poules
Les poules sont des animaux grégaires dont les liens sont hiérarchisés. Dès qu’une nouvel arrivant se présentera, il y a de fortes chances que l’équilibre soit modifié.
Les picages sont parfois impressionnants mais durent rarement plus de quelques jours. C’est le moyen que les poules ont de montrer leur statut. Il vaut mieux ne pas intervenir. Pour éviter ce genre de désagréments, le mieux si vous le pouvez est de séparer les nouveaux venus durant quelques jours le temps que tout le monde s’habitue.
Il en va de même en cas de naissances, si c’est possible pour vous, séparez la poule et ses poussins des autres poules. Ce sera d’ailleurs plus pratique pour protéger les poussins des prédateurs ou encore d’une noyade dans un abreuvoir trop grand.
Veillez toutefois à ne pas accueillir trop d’individus sur votre terrain (voir notre article précédent). Car la surpopulation conduit à des comportements anormaux chez les poules (picage agressif, cannibalisme).
La trousse de secours pour prévenir et guérir les petits bobos
A côté de cela il existe aussi des petits ou des gros bobos que vous devrez apprendre à gérer.
Pour être prêt à toutes éventualités , mieux vaut prévoir une petite pharmacie pour vos volatiles
- De l‘iso bétadine
- De l‘argile verte (en poudre ou en tube) pour guérir les petites plaies
- De la poudre de diatomées efficace contre les poux mais aussi contre les vers et coccidies
- du vinaigre (celui de cidre est plus doux pour vos poules)- pour vermifuger vos poules
- de l’huile de cade (efficace contre la gale des pattes)
- une bombe d’alu
- de la glycérine iodée en cas de bobos aux pattes
- de l’huile de table et du soufre
- de la vaseline pour prévenir les engelures
Ma poule a été blessée par un chien
Si l’oiseau a « juste » quelques plumes en moins, mieux vaut le mettre à l’abri dans le poulailler avec de l’eau et de la nourriture. Il reprendra tout doucement ses esprits dans les heures qui suivent. S’il est blessé et que vous ne savez pas joindre immédiatement le vétérinaire, vous pouvez désinfecter la blessure avec de l’iso-bétadine. Ensuite recouvrez la plaie avec de l’argile verte et laissez la poule au calme et au chaud en attendant le vétérinaire.
Si les jours qui suivent les autres poules viennent embêter la convalescente, vous pouvez aussi recouvrir la blessure avec de la bombe d’alu. C’est parfois la vue du sang qui motive le picage
Ma poule ne pond plus est-elle malade ?
Pas forcément. Une poule prendra environ deux mois pour se refaire des plumes c’est sa période de mue. Ce cycle a souvent lieu en hiver. Une fois terminé, la poule redémarrera un chapelet de jaune. Mais peut-être est-elle devenue trop vieille ? Une poule pond jusque environ ses 8 ans.
Que faire si ma poule meurt ?
Peut-être aurez-vous ‘ »’envie » de l’enterrer dans votre jardin, sachez que ce n’est pas permis dans toutes le communes . Demandez plutôt à votre vétérinaire. Il vous renseignera sur la règlementation et se chargera de la faire incinérer le cas échéant. Par contre, c’est toujours interdit si vous êtes locataire et si votre poule pèse plus de 10 kg (ce qui est une très grosse poule)
Maladies les plus courantes chez les poules
La maladie de Newcastle
La maladie de NewCastle est causée par un paramyxovirus. Il s’agit d’une maladie respiratoire aiguë qui peut se propager rapidement.
Les premiers symptômes sont des problèmes respiratoires avec toux, halètement, râles trachéaux et un pépiement rauque, suivis des symptômes nerveux caractéristiques de cette maladie ; dans lesquels les oiseaux placent leur tête entre leurs pattes ou en arrière entre leurs épaules, en bougeant leur tête et leur cou en cercle et en marchant à reculons.
Cette maladie est très contagieuse et se transmet par les sécrétions nasales et les excréments des oiseaux infectés.
Il n’existe pas de traitement efficace pour la maladie de NewCastle. Le seul contrôle est réalisé par la vaccination, qui est répétée plusieurs fois au cours de la vie de l’animal.
La maladie de Marek
Cette maladie est plus fréquente chez les jeunes oiseaux qui ont habituellement moins de 20 semaines.
Vous saurez donc que cette maladie a frappé vos poussins si vous commencez à voir des tumeurs se développer à l’intérieur ou à l’extérieur de votre poussin. Leur iris deviendra gris et ils ne répondront plus à la lumière. Et ils seront paralysés.
En raison de la paralysie des pattes, les animaux ne peuvent pas se déplacer vers les mangeoires et les abreuvoirs, de sorte qu’ils perdent progressivement du poids jusqu’à ce qu’ils se couchent sur le sol et meurent de faim.
À ce jour, il n’existe aucun traitement connu pour la maladie de Marek. Il est contrôlé par la vaccination de tous les animaux, par voie sous-cutanée à des doses de 0,2 ml, pendant les 24 premières heures de vie. Ce vaccin protégera les oiseaux tout au long de leur vie. Le vaccin doit être appliqué sur les oiseaux nouvellement éclos avant qu’ils ne quittent le couvoir.
Le Coryza
Cette maladie est produite par une bactérie appelée Haemophilus gallinarum. Il est parfois appelé le rhume des poules.
Les premiers symptômes comprennent l’éternuement, suivi d’un écoulement malodorant et d’un gonflement des yeux et des sinus. Au fur et à mesure que la maladie progresse, l’exsudat s’accumule dans les yeux ; ce qui produit un gonflement et dans de nombreux cas, même une perte des yeux. Le problème peut être accéléré ou aggravé par des changements soudains des courants d’air, de la température, de l’humidité, ou par la vermifugation et la vaccination. En général, la consommation diminue de la production d’aliments et d’œufs.
La maladie peut être transmise d’un animal à l’autre et d’un poulailler à l’autre par contact direct, par des particules de poussière se déplaçant dans l’air entre les galeries ou par les personnes qui s’occupent des animaux.
Le meilleur moyen de lutte est préventif et d’étanchéifier son poulailler. L’humidité et les courants d’air sont propices au développement de cette maladie.
La Coccidiose
La coccidiose est une maladie parasitaire causée par un protozoaire coccidien qui vit et endommage une région spécifique de l’intestin chez les poulets. Les problèmes commencent lorsque les poules consomment un oocyste sporulé qui est décomposé par des produits chimiques dans l’intestin, libérant un sporocyste infectieux. Ces organismes détruisent les cellules du tube digestif qui absorbent normalement les aliments.
En plus des dommages causés aux parois intestinales, cela entraîne une perte d’appétit, de la diarrhée, des saignements des plumes ébouriffées, une perte de poids et une incapacité à absorber les nutriments.
Les coccidies se trouvent dans pratiquement toutes les litières de volaille, il est donc presque impossible d’empêcher une épidémie de se produire à tout moment. Cependant, le degré d’infection de la coccidiose peut être maintenu à un niveau bas s’il y a un assainissement adéquat et surtout une litière sèche.
C’est pourquoi les abreuvoirs doivent être maintenus en bon état, afin d’éviter que l’humidité sous les abreuvoirs ou l’eau de pluie n’y pénètre.
Préventivement, vous pouvez ajouter une cuillère à soupe de vinaigre de cidre dans un litre d’eau pendant 5 à 6 jours . Répétez l’opération chaque saison. Donnez de l’ail frais aux poules semblent être aussi bénéfique pour les vermifuger.
La grippe aviaire
La grippe aviaire est une maladie causée par les orthomyxovirus de type A. Ils sont couramment trouvés et propagés par les oiseaux aquatiques sauvages qui infectent les volailles domestiques.
La diarrhée, l’écoulement nasal, la décoloration violette et un gonflement des crêtes, la toux et les éternuements, l’enflure, les plumes ébouriffées une perte d’appétit sont des symptômes de la grippe aviaire.
On pense généralement que les oiseaux migrateurs sont responsables de l’introduction du virus chez les poules. La recherche indique que le virus se propage de l’un à l’autre par le mouvement migratoire des oiseaux, de l’équipement, des cartons d’œufs ou des camions infectés par des aliments contaminés, et par l’eau contaminée par des sécrétions et par l’air.
Une fois que vos volailles attrapent cette maladie, elles doivent être abattues et leur carcasse détruite. Vous devrez désinfecter tous les endroits où se trouvaient les poules avant d’en introduire de nouvelles
La Salmonellose
La salmonellose est une maladie bactérienne qui peut provoquer une septicémie et une entérite chez les jeunes poulets. Avec un faible taux de mortalité, les infections sont contractées par voie orale et peuvent être transmises par les rongeurs.
Les symptômes de la salmonellose comprennent la diarrhée, les yeux fermés, la perte d’appétit, la soif, les plumes ébouriffées et la déprime.
Les poux rouges
Ce sont les parasites les plus communs sur les oiseaux. Ce sont des acariens de couleur jaune-brun, que l’on peut voir en examinant la peau et les plumes de l’oiseau.
Les poux passent toute leur vie sur les oiseaux, et leurs œufs ou » lentes » se collent aux plumes en grappes. Leur cycle de vie est complété en deux ou trois semaines, de l’œuf au stade adulte. Les poux les plus courants sont ceux qui affectent la tête, le corps, la pointe des plumes et sous les ailes.
Les acariens » rouges » passent la plupart de leur temps à l’extérieur de l’oiseau. Les symptômes qu’ils provoquent sont l’anémie, une faible production d’œufs et le fait que les oiseaux évitent les nids.
Petite astuce, à la fin de l’été, coupez un bouquet de tanaisie et installez-le hors de portée des poules. L’odeur de la tanaisie repousse les insectes et autres acariens.
Si vous trouvez des lentes ou des poux adultes, nettoyez à fond le poulailler et saupoudrez-le de terre de diatomée.
La terre de diatomée pour prendre soin de vos poules
Si vous n’en avez jamais entendu parler, sachez que cette substance qui se présente sous forme blanche est très utilisée dans l’agriculture biologique, car il s’agit d’un produit naturel. Au niveau de l’aspect, vous aurez l’impression d’avoir affaire à de la cendre. Toutefois, il est question de roche broyée en poudre. Mais alors, quel est le lien avec les poules ?
La terre de diatomée va être utile à la fois pour vos poules et pour votre poulailler en général. En effet, cette poudre peut être utilisée à la fois dans la litière, mais peut aussi être mélangée à l’alimentation de vos poules. Par contre, il faudra qu’elle soit mélangée à des aliments secs, comme les graines. Cela va permettre d’éliminer les parasites de l’organisme de la poule. En plus, la qualité des œufs va s’en ressentir également, car la terre de diatomées contient pas moins de 15 oligo-éléments.
Pour savoir comment l’utiliser dans votre poulailler, cliquez ici. Vous trouverez un lien pour lire un article très complet à ce sujet. Vous pourrez ainsi assainir la litière de vos poules, pour lutter efficacement contre l’invasion de ces parasites.
Notez aussi que les poules se débarrassent de certains de leur parasites lors de leur bain de poussières (ou de cendres) à condition qu’elles en aient un ;
La gale des pattes
Si votre terrain est boueux, vos poules risquent de développer ce qu’on appelle la gale des pattes. Des croûtes blanchâtres apparaissent sur les pattes de vos poules et les déforment. Il s’agit d’un acarien qui vit sous leur écailles des pattes. Il y creuse des galeries pour y pondre ses œufs. Vous pouvez traiter cette parasitose grâce à des bains de « pattes ». Nettoyez soigneusement les pattes de votre poule avec de l’huile de tournesol ou du savon noir. Badigeonnez ensuite d’huile de cade. Répétez l’opération tous les dix jours
Prendre soin de ses poules en hiver
Vos poules ont froid et leur crête devient bleue. Vous pouvez les aider à se protéger en frottant leur crête avec un peu de vaseline. Mais sachez que vos poules ont leur plumage d’hiver et si leur abri de nuit est étanche propre et à l’abri des courants d’air, une poule bien nourrie peut se défendre contre les aléas de l’hiver.
Pour les aider à combattre le froid, nourrissez-les avec une soupe d’hiver mélangée avec les restes de repas (riz, pommes de terre, pain trempé dans du lait). Et surtout n’oubliez pas de les fournir en eau . La propreté de l’abreuvoir est primordiale, n’oubliez pas de le désinfecter chaque jour car les oiseaux du ciel viennent s’y abreuver également.
Une poule en bonne santé est une poule qui a un accès régulier à un apport nutritionnel optimal. Bien que de nombreux médicaments soient disponibles pour améliorer la santé du poulet, les suppléments et les additifs sont très efficaces pour stimuler le système immunitaire et soutenir les fonctions saines.
N’ayez jamais peur de faire des recherches. Il est préférable de réagir de façon excessive que de réagir de façon insuffisante et de manquer quelque chose qui pourrait être préjudiciable à tout votre basse-cour.
De nombreux problèmes de santé courants peuvent être atténués ou même évités en améliorant les régimes alimentaires et en soulageant les éléments qui pourraient contribuer au stress des volailles.