Les produits de la pêche

171

peche-produitsDurant l’antiquité, avec l’arrivée du christianisme, le poisson représentait un symbole religieux de régénération. Aujourd’hui, il ne reste que le poisson d’avril de ce symbole ! Les poissons sont des espèces vivant dans l’eau (mer ou eau douce). Ils sont vertébrés et bénéficient de nageoires. La plupart d’entre eux portent des écailles sur leur corps.

On recense 12 000 espèces de poissons sur Terre. Étant donnée la profondeur des fonds marins, il est très envisageable qu’un grand nombre d’espèces marines ne soient pas connues de l’Homme. Pour la consommation humaine, on compte environ 100 sortes de poissons marins et 10 en eau douce.

Les Européens sont de relativement gros consommateurs de poissons comparativement à la consommation mondiale (environ 25 kilos par an par européen contre 16 kilos, la moyenne mondiale). Évidemment, les japonais nous dépassent tous avec une moyenne de 70 kilos par personne et par an !

Les consommateurs de poisson, en connaissance de cause ou pas, participent à leur capital santé. En effet, en premier lieu, tous les poissons sont composés de protéines de bonne valeur biologique, identiques à la viande, et de grande digestibilité.

Notons toutefois que l’intérêt du poisson ne s’arrête pas à sa seule richesse en protéines. La qualité de leur graisse n’est plus à démontrer. N’ayez pas de réticence envers les poissons gras car leurs graisses sont constituées d’un fort pourcentage d’acides gras poly insaturés et Omega 3.. Donc ils ne sont pas considérés comme gras ou graisseux au mauvais sens du terme. Au contraire, ils deviennent absolument indispensables pour les personnes de plus de 70 ans car leur organisme n’a plus la même faculté de fabriquer trois acides gras essentiels, poly insaturés dérivés de l’acide linoléique et de l’acide alpha linolénique. Deux de ces trois acides gras, devenus indispensables, sont présents dans les poissons gras (maquereau, hareng, sardine, anguille, saumon) d’où l’intérêt d’en consommer régulièrement. Or, justement la tendreté de la chair de poisson permet, même aux plus âgés, d’en consommer sans problème de mastication.

Le poisson est également riche en phosphore, en calcium, en magnésium, en manganèse, en sélénium, en zinc en cuivre, en iode, en vitamines B1, B2, B6, PP ainsi qu’en vitamines A et D. D’une façon générale, le poisson de mer est plus riche en iode mais il contient aussi peu de sodium que le poisson de rivière. Le choix des poissons (incluons bien sûr les fruits de mer), la variété de leur conservation (conserve, surgelé, frais, semi conservé, fumé….) ainsi que les divers moyens de le cuisiner permettent à chacun de trouver son compte pour se faire plaisir tout en optant pour un top santé !

Malheureusement, cet atout santé a tellement fait parler de lui qu’aujourd’hui, pour produire plus, pour consommer plus, l’élevage a pris le relais. L’élevage peut-il nuire à la qualité ? Il semblerait que oui. Nourris et soignés avec des produits pas toujours issus de la mer, les poissons n’apportent plus toujours les qualités que l’on recherchait tant.

L’aquaculture biologique semble alors une bonne alternative. En effet, en aquaculture biologique, l’eau est renouvelée régulièrement, la densité est contrôlée. De plus, les rations alimentaires des poissons sont adaptées et surtout, les antibiotiques sont utilisés au minimum.

A côté du biologique, un label a été créé pour garantir que la quantité pêchée ne dépasse pas la capacité de reproduction des espèces. Ce label est le Marine Stewardship Council (MSC)

Par ailleurs, la FAO (Food and Agriculture Organisation des Nations Unies) affirme que le quart du stock de poissons est surexploité voire épuisés. Les poissons proviennent de plus en plus de pêcheries destructrices des écosystèmes ou même illégales. La situation est donc alarmante. Ceci est d’autant plus réaliste que les étiquettes d’information concernant les produits pêchés laissent à désirer…Fraudes, motions floues sont autant de difficultés pour le consommateur qui veut préserver sa santé et l’écosystème.

Donc, pour combiner, la qualité et la préservation des espèces, plusieurs petites habitudes sont à prendre :

Tout d’abord, la taille du poisson. En effet, avec la surpêche, les poissons sont pêchés de plus en plus jeunes, avant qu’ils aient eu le temps de procréer. Il est donc indispensable de choisir des poissons adultes, de bonne taille (il faut compter minimum 25 centimètres pour une sole par exemple).

D’autre part, certains poissons sont consommés abondamment, toute l’année, sans tenir compte des périodes de reproduction. C’est le cas par exemple du saumon ou du cabillaud. Les conséquences sont bien évidemment la menace d’extinction de ces espèces. Il est donc important de tenir compte des saisons de pêche avant de consommer un poisson. Il y a suffisamment de choix ! Notons que le surimi est le plus souvent fabriqué à partir de poissons surpêchés en voie de disparition. A consommer avec beaucoup de modération.

Une dernière petite recommandation : préférer dès que possible les poissons pêchés le plus près de chez nous. Une telle précaution éviterait aux locaux sans grands moyens, d’être soumis à une concurrence déloyale à cause des gros bateaux de pêche performants qui vident les mers.

Les produits de la mer sont une bonne façon d’offrir à l’organisme des protéines et un bataillon de minéraux et de vitamines. Consommer du poisson plusieurs fois par semaine est un moyen de diminuer les risques cardiovasculaires. Tout séjour au bord de mer agrémenté d’une cure de poissons et de fruits de mer ne peut être que source de bien être, de santé et de plaisir.

Frais, surgelé ou en conserve, les poissons ont toujours la même valeur nutritionnelle. Partout dans le monde, c’est une nourriture capitale pour les humains.

Pour toutes ces raisons, protégeons-les !

 

vous pourriez aussi aimer

Les commentaires sont fermés.