Le Sol et la vie qui le compose en jardinage biologique
La préservation des sols
Lorsque l’on a un jardin ou un potager, on sait bien que la qualité du sol est primordiale. S’il est trop sec, pas assez riche et que la biodiversité n’y est pas bien représentée, les plantations ne se développeront pas correctement. La préservation des sols est donc un enjeu important pour tous les jardiniers. Mais aussi à une échelle plus globale, car nous sommes bien plus dépendants des sols que ce que l’on pourrait penser.
Les sols essentiels à la vie humaine
Les hommes et les écosystèmes sont en réalité très dépendants des sols. Ces derniers servent de support à la croissance des végétaux, d’habitat à la biodiversité, recyclent nos déchets, régulent le climat et le cycle de l’eau, épurent les eaux, etc.
C’est un sujet qui fait très peu la Une et, pourtant, les sols font partie des grands enjeux écologiques de notre époque comme la sécurité alimentaire, le changement climatique et la préservation de la biodiversité. Les sols sont aujourd’hui menacés par l’étalement urbain notamment, si bien qu’ils ne peuvent plus remplir leurs fonctions essentielles.
Artificialisation et imperméabilisation : les deux grands dangers
Lorsque le sol perd tout ou partie de ses qualités, on parle d’artificialisation. Lorsqu’un sol est recouvert d’un matériau imperméable à l’eau, on parle d’imperméabilisation. Ce sont les deux grands dangers actuels. Chaque seconde, 27m² de sols sont atteints par l’artificialisation et l’imperméabilisation en France métropolitaine. En trente ans, les terres agricoles (sols cultivés et en herbe) ont reculé de près de 7% au profit de l’urbanisation. En 2016, 9,3% du territoire national était artificialisé. A l’échelle de l’Europe, c’est l’équivalent d’une ville de la taille de Berlin qui disparaît chaque année sous le béton.
Les sols ne peuvent plus stocker assez de carbone
Parmi les conséquences importantes, il y a la perte du pouvoir de stockage de carbone des sols. C’est dramatique car, à l’échelle mondiale, une augmentation des stocks de carbone dans les sols de 0,4% (4 pour 1000) permettrait de compenser l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre de la planète !
L’artificialisation et l’imperméabilisation des sols entraîne aujourd’hui une augmentation de l’effet de serre, une accélération du ruissellement et de l’érosion, une contamination des eaux superficielles, une perte de production végétale, alimentaire et de biodiversité. Mais aussi une diminution de la régulation thermique, ce qui augmente par exemple l’impact des canicules sur la population et les autres êtres vivants.
Des solutions pour stopper le fléau
Il est encore possible de stopper ce phénomène. Il faut avant tout une prise de conscience nationale et mondiale qui conduirait à repenser les villes pour ne plus empiéter sur les terres agricoles. Par exemple en aménageant les friches industrielles.
De manière générale, il faut également éviter de laisser les sols à nu pour limiter les pertes de carbone. Il convient également de planter des arbres et légumineuses qui fixent l’azote atmosphérique dans le sol, de nourrir ce dernier de fumier et de compost et de collecter l’eau au pied des plantes. Une autre initiative serait de restaurer les cultures, les pâturages et les forêts actuellement dégradés.
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